La production d’énergie hydroélectrique du moulin de Lausseignan
Présentation : Le moulin de Lausseignan est
situé sur la commune de BARBASTE, à l’orée du bourg de LAUSSEIGNAN, sur le
ruisseau de Larébuson, affluent de la Gélise.
Il est situé à quelques kilomètres
de la source principale de Guillery, commune de POMPIEY, dont une partie à été
dérivée vers les années 1900 par la commune de Nérac en vue de l’alimentation
en eau de ville. Une source secondaire, le ruisseau du Romanin prend son
origine à l’Ouest de Xaintrailles. Le bassin versant est très limité, de
quelques km2 . Le débit moyen
(module) était de 100 l/s au droit du moulin avant le prélèvement à la source
de Guillery. Ce prélèvement de l’ordre de 30l/s ne laisse plus qu’un débit
moyen théorique de de 70 l/s à
Lausseignan. C’était il y a longtemps. De nos jours, j’estime un débit moyen de
l’ordre de 50 l/s en hiver, 20 à 30l/s en été. Ce ruisseau ne tarit jamais,
même lors des années les plus sèches.
Un peu d’histoire : Ce moulin devait faire partie
des biens des seigneurs de Xaintrailles, jumelé avec un moulin à vent situé
prés du bourg de cette petite commune. Nous avons retrouvé la trace en archives
d’un acte de location ( bail) en 1734, il est
vraisemblablement antérieur.
A l’origine, c’était un moulin à farine, il possédait deux paires de meules entraînées par deux roues horizontales situées sous voûtes ( rouet à buse ou rouet volant)
Vers la fin du 19 ieme siècle, les rouets ont été remplacés par
une roue à aube et la minoterie transformée en usine de broyage de liège. Cette
roue a été remplacée par une turbine en 1927 pour améliorer
La renaissance : Nous avons achetés ce moulin
en 1986. C’était deux bâtiments à l’abandon, en voie de ruine, au milieu d’un
hectare de ronces, d’orties et d’arbustes entremêlés…
Le bief était complètement
envasé, la vanne de décharge inutilisable et la turbine complètement bloquée.
Elle était destinée à entraîner le mécanisme du moulin par l’intermédiaire de
son arbre traversant le mur, et d’une grosse poulie située dans une fosse de la
salle des machines. Cette poulie entraînait à son tour l’arbre de transmission
du moulin à l’aide d’une courroie.
De l’usine, ne subsistaient
alors que quelques vestiges de broyage du liège, sans intérêt, même d’un point
de vue purement archéologique.
Nous avons tout débarrassé, nettoyé, restauré pour en faire un beau moulin habitable qui a conservé tout son cachet. Le bief a été curé, la vanne de décharge refaite et modernisée, l’environnement aménagé.
Ce n’est qu’une dizaine
d’années plus tard que j’ai entrepris la restauration de la turbine en vue de
la production d’énergie électrique.
La turbine : c’est une turbine
« FRANCIS » à axe horizontal en bâche spirale des Ets DUMONT
installée en 1927. elle était conçue pour une chute de
Cette turbine était à
l’abandon depuis une cinquantaine d’années, absolument inutilisable.
Sa restauration a demandé
beaucoup de travail et une dépense d’environ
L’équipement
électrique : la turbine est accouplée mécaniquement au générateur par poulies et
courroie. Le générateur est un moteur asynchrone de récupération tournant à 1500
t/mn.
L’automatisme de ma
conception assure la régulation et les sécurités indispensables.
Un capteur de niveau permet
le fonctionnement par éclusées avec un marnage de seulement
En 8 ans, la production mesurée
à été de 50 000 kWH.
La dépense totale à été de
l’ordre de 5000 €.
Cet investissement est
aujourd’hui totalement amorti ; il n’y a plus désormais que les charges
d’entretien qui sont relativement faibles.
La page suivante résume les
caractéristiques techniques de cette installation hydroélectrique de faible
puissance ( picocentrale).
M. PIERRE
Picocentrale Hydroélectrique de
Lausseignan
v Hauteur de chute
nette :
v Turbine
v Débit absorbé : 100 à
200 l/s
v Générateur asynchrone autonome
v Régulation électronique
v Puissance électrique
utile : 1 à 2 kW
v Utilisation :
chauffage, eau chaude sanitaire
v Production moyenne :
7000 kWh/an
v Mise en service :
décembre 97